Samsung organise sur les TV The Frame l’exposition « Missing Masterpieces », regroupant douze chefs-d’œuvre disparus

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Samsung annonce aujourd’hui le lancement de l’exposition Missing Masterpieces[1] sur les TV The Frame[2], en mettant à disposition sur l’Art Store douze tableaux célèbres qui ont disparu. Disponibles gratuitement jusqu’au 10 février 2021, les utilisateurs d’un TV The Frame pourront ainsi les admirer depuis chez eux.

Certains de ces toiles sont signées par de grands maitres comme Van Gogh, Cézanne ou encore Monet. Missing Masterpieces permet de découvrir ou de redécouvrir ces chefs-d’œuvre, dont certains ont été volés dans des conditions spectaculaires.

C’est le cas notamment de Vue d’Auvers-sur-Oise de Paul Cézanne, dérobé pendant les festivités du Nouvel An 1999 au musée Ashmolean d’Oxford : les cambrioleurs ont brisé une verrière sur le toit du musée, déroulé une échelle de corde et dissimulé leur présence avec une bombe fumigène. Le tableau Chloe & Emma de Barbora Kysilkova, quant à lui, a été volé en plein jour dans un musée de Norvège : les voleurs ont arraché plus de 200 agrafes pour retirer la toile, laissant le cadre intact derrière eux.

En Europe, la pandémie a aussi eu un impact sur le monde de l’art et de la culture. Durant la première période de confinement, ce ne sont pas moins de 6 œuvres qui ont été volées, dont Le Jardin du presbytère de Nuenen au printemps de Van Gogh le jour qui aurait marqué le 167ème anniversaire du peintre.

The Frame ne ressemble à aucun autre téléviseur. Avec son design unique évoquant celui d’un cadre, il devient une fenêtre sur le monde artistique lorsqu’il n’est pas utilisé et contribue ainsi à démocratiser l’art : en mode veille, le mode Art s’active et transforme The Frame en galerie d’art, affichant alors des œuvres figurant parmi les plus prestigieuses collections au monde.

Embarquant la technologie QLED, les couleurs des œuvres originales sont restituées en haute définition. Les douze œuvres de l’exposition Missing Masterpieces sont disponibles gratuitement depuis le catalogue de l’Art Store des TV The Frame.

Cette exposition est organisée en partenariat avec le docteur Noah Charney, expert en criminalité du monde artistique et fondateur de l’ARCA. Il explique : « Avant de commencer un puzzle, vous devez d’abord rassembler un maximum de pièces. C’est aussi le cas pour un crime ou une disparition mystérieuse. Informations contradictoires dans les média, spéculations sur internet : les indices sont là, mais le volume d’informations peut être considérable. C’est précisément là que technologie et les réseaux sociaux peuvent venir en aide, en rassemblant les gens pour assister les recherches. Il est déjà arrivé qu’une suggestion postée en ligne et qui pouvait sembler anodine s’avère capitale pour résoudre une affaire. »

Les œuvres qui composent l’exposition seront accessibles gratuitement jusqu’au 10 février 2021 dans 29 pays européens[3] sur les TV The Frame[4], via l’Art Store.

Présentation des 12 œuvres qui constituent l’exposition :

Le Jardin du Presbytère de Nuenen au Printemps (1884)
Artiste : Vincent Van Gogh, Pays-Bas
Vu pour la dernière fois : Pays Bas

Alors qu’il vivait avec ses parents, Van Gogh a peint en mars 1884 cette vue du jardin du presbytère de son père. Le style et les couleurs suggèrent qu’il s’agit là de l’un de ses premiers tableaux. L’œuvre représente une femme en noir qui se retourne vers la maison alors qu’elle s’éloigne en direction de la vieille église en arrière-plan. Le presbytère et son jardin existent toujours à Nuenen (Pays-Bas) mais la toile, elle, a disparu. Elle a en effet été volée le 30 mars 2020, jour du 167e anniversaire de Van Gogh.

Portrait du Docteur Gachet (1884)
Artiste : Vincent Van Gogh, Pays-Bas
Vu pour la dernière fois : Etats-Unis

Il s’agit de l’un des tableaux les plus connus de Van Gogh. Le peintre et le docteur Gachet se lient d’amitié en 1888, lorsque Van Gogh est interné suite à une dépression et après s’être coupé une partie de l’oreille. Au départ, l’artiste ne s’entend pas avec le docteur Gachet, mais il changera ensuite d’avis : « J’ai trouvé un véritable ami avec le docteur Gachet… Nous nous ressemblons tellement, physiquement et aussi mentalement. » C’est ce que l’on peut constater avec ce portrait, dans lequel le sujet présente une certaine ressemblance physique avec le peintre.

Le 15 mai 1990, l’homme d’affaires japonais Ryoei Saito l’a acheté pour 82,5 millions de dollars, déclarant plus tard vouloir être incinéré avec lui à sa mort. Aujourd’hui, il est probable que le tableau se trouve dans une collection privée suisse. Le docteur n’a en tout cas pas été revu depuis 1990.

Le Peintre sur la route de Tarascon
Artiste : Vincent Van Gogh, Pays-Bas
Vu pour la dernière fois : Allemagne

Cette huile sur toile peinte par Vincent Van Gogh en 1888 pourrait être un autoportrait réalisé lors de son séjour à Arles, et illustre la technique caractéristique du peintre : la forte utilisation de l’empâtement et des touches de peinture épaisses, presque sculpturales. On pense que ce tableau a été détruit accidentellement pendant la Seconde Guerre mondiale. Il se trouvait dans le Kaiser-Friedrich Museum à Magdebourg (Allemagne), qui a été frappé par une bombe alliée lors d’un raid aérien.

De nombreuses œuvres de Van Gogh ont été perdues. C’est notamment le cas aux Pays-Bas où, en 1991, 20 pièces ont été dérobées au Musée Van Gogh d’Amsterdam, pour une valeur totale estimée de 500 millions de dollars. En 2002, deux tableaux de Van Gogh ont été volés dans le même musée, puis retrouvés en 2016 au domicile d’un dirigeant de la Mafia, dans les environs de Naples.

Le Canard blanc
Artiste : Jean-Baptiste Oudry, France
Vu pour la dernière fois : Royaume-Uni

Oudry était connu comme peintre de la cour de Louis XV. Produisant principalement des portraits, il appréciait particulièrement les natures mortes figurant des fruits et des animaux. Estimée à 8 millions de dollars, cette nature morte a été volée dans la collection du marquis de Cholmondeley à Houghton Hall à Norfolk, en Angleterre en 1992.

Les voleurs dérobent parfois des œuvres en pensant pouvoir ensuite les revendre à des collectionneurs criminels, comme dans les films. Mais dans ce cas précis, un ancien informateur de la police a déclaré que cette toile serait cachée dans le grenier d’une maison isolée et délabrée dans les landes, près de Newcastle. Elle attend toujours d’être retrouvée.

Vue d’Auvers-sur-Oise
Artiste : Paul Cézanne, France
Vu pour la dernière fois : Royaume-Uni

Cézanne fait partie des peintres qui ont révolutionné l’histoire de l’art. Il était notamment adepte des perspectives faussées pour produire un effet spectaculaire, comme dans ce paysage représentant un groupe de maisons rurales.

Les voleurs sont toujours recherchés, suite au vol du tableau au musée Ashmolean d’Oxford en 1999, dans des circonstances dignes d’un film. Ils ont en effet profité des festivités du Nouvel An, pour grimper sur le toit du musée, briser une verrière, dérouler une échelle de corde et dissimuler leur présence au moyen d’une bombe fumigène.

Ils ont ensuite utilisé un ventilateur portable pour diriger la fumée vers les caméras de surveillance afin d’obstruer la vue. Les alarmes ne se sont pas déclenchées et le personnel de sécurité, pensant à un incendie, a appelé les pompiers plutôt que d’intervenir.

Le Jugement dernier (1808)
Artiste : William Blake, Royaume-Uni
Vu pour la dernière fois : Royaume-Uni

Mystique aux multiples talents, William Blake était notamment peintre, éditeur et plus encore. Ses poèmes sont d’ailleurs toujours lus par les écoliers du monde entier.

Inspiré par la fresque du Jugement dernier de Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine, le tableau perdu de Blake montre les morts se levant pour être envoyés éternellement au paradis ou en enfer. Il a affirmé avoir été sujet à des visions toute sa vie, et beaucoup de ses peintures et poèmes en étaient inspirées. Dans cette version du Jugement dernier, peinte en 1808, les figures sont symboliques et devaient arborer des couleurs vives.

Prévue pour être la pièce maîtresse de sa grande exposition, en 1810, cette dernière fut annulée et cette toile, ainsi que de nombreuses autres qui devaient être exposées, furent perdues.

L’été (vers 1664)
Artiste : David Teniers le Jeune, Pays-Bas
Vu pour la dernière fois : Portugal

Dans l’art, l’allégorie est la représentation d’un concept par une figure ou un symbole. L’étude des symboles dans l’art, appelée iconographie, traite les images comme des énigmes visuelles. L’artiste invite le spectateur à se plonger dans l’œuvre pour en déchiffrer la signification.

L’été est tiré d’une série d’allégories des quatre saisons, quatre tableaux de l’artiste néerlandais David Teniers le Jeune. Plus connue pour ses scènes de débauche dans les tavernes, cette séquence allégorique est plus sobre. On y voit des travailleurs récoltant du blé par une chaude journée, une image qui rappelle l’été. David Teniers le Jeune a peint plusieurs versions de la série et une version de L’été a été volée au Museu Nacional de Arte Antiga au Portugal en 1974.

Le Pont de Charing Cross et Le Pont de Waterloo(1899 – 1904)
Artiste : Claude Monet, France
Vu pour la dernière fois : Royaume-Unis et Roumanie, Pays-Bas

Claude Monet a peint 37 versions du Pont de Charing Cross et au moins 40 du Pont de Waterloo. Il était fasciné par la façon dont la lumière affectait et altérait ses sujets. Il a ainsi peint certains sujets à de nombreuses reprises, à différentes saisons, pour en saisir les subtiles nuances.

Les tableaux dont nous parlons ont été volés en octobre 2012 au Kunsthal de Rotterdam. La mère de l’un des voleurs condamnés a affirmé que le Pont de Waterloo faisait partie des tableaux volés qu’elle avait brûlés dans son poêle en Roumanie, dans une terrible tentative de détruire les preuves qui existaient contre son fils.  La police a trouvé des traces de pigment dans son poêle, mais pas assez pour vérifier ses dires.

Paysage (1917)
Artiste : József Lampérth Nemes, Hongrie
Vu pour la dernière fois : Hongrie

Ce magnifique paysage peint par l’artiste hongrois József Lampérth Nemes est l’une des deux œuvres qui ont disparu d’un entrepôt du MODEM Centre d’art moderne et contemporain de Debrecen, en Hongrie. Avec des dizaines de milliers de vols d’art chaque année (sans parler des vols non signalés), les archives et les entrepôts sont des cibles fréquentes, car il faut parfois des mois avant que quelqu’un ne s’en aperçoive.

Cependant, les œuvres stockées dans des entrepôts nécessitent des connaissances particulières pour pouvoir les localiser et les trouver. Un tel vol laisse ainsi à penser que les voleurs savaient à l’avance ce qu’ils cherchaient.

Scène mythologique avec le jeune Bacchus
Artiste : Jacob Jordaens, Belgique (archive photo du Musée Sztuki, Łódź)
Vu pour la dernière fois : Pologne

Ce tableau du grand Maître flamand Jacob Jordaens fait partie des milliers d’œuvres pillées en Pologne lors de la Seconde Guerre mondiale. Jordaens a été très fortement influencé par Rubens, son aîné d’une génération, comme lui originaire d’Anvers. Ces influences se ressentent dans tous les aspects des travaux de Jordaens.

Ici, Bacchus, le dieu de l’agriculture, du vin et de la fertilité, est représenté sous les traits d’un jeune enfant entouré de ménades (divinités féminines) et de satyres (mi-hommes, mi-boucs).

La Pologne avait la chance de posséder un patrimoine culturel exceptionnel, composé de collections très riches, qui ont malheureusement été décimées par l’Armée Rouge et l’ERR, l’unité nazie spécialisée dans le pilage d’œuvres d’art et d’archives. Bien que de nombreuses œuvres aient été retrouvées et restituées depuis, beaucoup d’entre elles restent perdues. Ce tableau de Jordaens en fait partie : volé dans le Musée d’Histoire et d’Art J. K. Bartoszewicz de Lodz, il n’a jamais été retrouvé.

Chloe & Emma
Artiste : Barbora Kysilkova, République Tchèque
Vu pour la dernière fois : Norvège

Peu de temps après avoir déménagé à Oslo, Barbora Kyslikova s’est fait voler deux de ses plus importantes œuvres. Son travail a récemment acquis une renommée mondiale, lorsque son documentaire, The Painter and the Thief, a été présenté au Festival du Film de Sundance 2020. Il relate la façon dont Barbora Kyslikova a développé une amitié improbable avec le jeune homme qui lui a volé ses peintures.

Avant la sortie du documentaire, les œuvres surdimensionnées et photoréalistes de Barbora Kyslikova ne bénéficiaient que d’un public restreint au-delà de la Norvège. Le vol était donc plus probablement un acte de passion, qu’une recherche de profit.

[1]Chefs d’œuvre perdus

[2]Sur les modèles The Frame 2018 et suivants

[3]Albanie, Belgique, Bosnie, Bulgarie, Croatie, République Tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Kosovo, Lettonie, Lituanie, Macédoine, Monténégro, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède et Royaume-Uni.

[4]Sur les modèles The Frame 2018 et suivants

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